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NOUVEAUTÉS - À L'ÉPREUVE DU TERRAIN

L'Immuno Testπ détecte les risques de casse protéique

MARINE BALUE - La vigne - n°230 - avril 2011 - page 80

Œnologie Commercialisé depuis 2010, l'Immuno Testπ de Sofralab évalue précisément la stabilité protéique des vins et permet de cibler une dose optimale de bentonite. Les laboratoires qui l'utilisent le trouvent fiable et pratique à utiliser.
 © SOFRALAB

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Le produit : développé par la société Sofralab technologies, l'Immuno Testπ est un kit pour détecter les blancs et les rosés instables vis-à-vis de la casse protéique et pour déterminer la dose de bentonite nécessaire à leur stabilisation. Il comprend une série de tubes où l'on colle les vins aux différentes doses de bentonite que l'on veut tester, des flacons de réactifs et des bandelettes, chacune permettant d'analyser six échantillons.

Le principe : ce test se base sur l'immunologie. Des anticorps contenus dans les réactifs détectent les protéines instables du vin (chitinase et thaumatine-like). On dépose une goutte de vin, traité ou non à la bentonite, sur une bandelette que l'on plonge dans les bains d'anticorps. Si la goutte se colore, c'est que le vin est instable.

L'intérêt : ce test est simple et abordable. Sofralab indique que l'Immuno Testπ est très fiable et précis.

Le prix : 195 € le kit de dix bandelettes ou 1 740 € les cent.

Contact Sofralab : Sébastien Manteau.

Tél. : 03 26 51 56 45.

E-mail : smanteau@sofralab.com

Le Point de vue de

Emilie Lejour, œnologue et responsable du laboratoire de la cave Wolfberger, à Eguisheim (Haut-Rhin)

« L'interprétation est très simple »

Emilie Lejour, œnologue et responsable du laboratoire de la cave Wolfberger, à Eguisheim (Haut-Rhin)

Emilie Lejour, œnologue et responsable du laboratoire de la cave Wolfberger, à Eguisheim (Haut-Rhin)

« J'ai essayé l'Immuno Test en 2009. Maintenant, je l'utilise de temps en temps sur les vins blancs de la cave. En général, j'évalue la stabilité protéique en pratiquant d'abord un test au TCA. Puis, si le vin est instable, je détermine les doses de bentonite à employer avec l'Immuno Test. Le résultat obtenu est très précis et surtout très simple à interpréter : si une tâche apparaît, le vin n'est pas stable (donc la dose de bentonite n'est pas suffisante). Je trouve que ce test permet de diminuer les quantités de bentonite utilisées, parce qu'on évite les surdoses. De plus, Sofralab fournit un mode d'emploi très bien fait, grâce auquel il est très facile de maîtriser le protocole. L'idéal serait que l'Immuno Test puisse s'appliquer aux moûts, pour pouvoir traiter plus tôt, avec moins de bentonite. A priori, cette application est prévue pour bientôt. »

Le Point de vue de

Nicolas Ryser, consultant du laboratoire Œno-Concepts, à Onnens (Suisse)

« Pas besoin de filtrer les échantillons »

Nicolas Ryser, consultant du laboratoire Œno-Concepts, à Onnens (Suisse)

Nicolas Ryser, consultant du laboratoire Œno-Concepts, à Onnens (Suisse)

« Nous avons essayé l'Immuno Test en 2009 et nous l'utilisons sur des vins blancs et rosés de 2010 depuis décembre dernier. L'avantage par rapport à un test à la chaleur, c'est qu'il n'y a pas de résultat "faux positif" ou "faux négatif" : on sait de manière fiable si le vin est stable ou pas. Si le vin est instable, nous essayons trois doses de bentonite, que l'on détermine en fonction de l'intensité de coloration de la tâche. L'Immuno Test est plus complexe à utiliser qu'un test à la chaleur. Mais une fois la procédure maîtrisée, il permet de gagner du temps et d'alléger la charge de travail au laboratoire : nous n'avons pas besoin de filtrer les échantillons et nous pouvons réaliser six tests par bandelette. L'autre intérêt est que l'on peut s'en servir dès la sortie de FA, ce qui aide à anticiper les traitements à la bentonite. De plus, Sofralab prévoit une utilisation sur moût. Cet appareil reste plus adapté aux laboratoires qu'aux caves particulières. »

Le Point de vue de

Carole Lefebvre, responsable du laboratoire Œnofrance Alsace, à Eguisheim (Haut-Rhin)

« Plus écologique que le test au TCA »

Carole Lefebvre, responsable du laboratoire Œnofrance Alsace, à Eguisheim (Haut-Rhin)

Carole Lefebvre, responsable du laboratoire Œnofrance Alsace, à Eguisheim (Haut-Rhin)

« Nous employons l'Immuno Test depuis un peu plus d'un an sur vins blancs, ainsi que sur rouges et rosés, qu'il faut décolorer préalablement. Nous proposons ce test en prestation, en plus des tests au TCA et à la chaleur que nous pratiquons habituellement. C'est essentiellement pour déterminer la stabilité des vins avant une mise en bouteille. D'ici à deux ans, nous ne devrions plus utiliser que l'Immuno Test. Ce test est plus fiable que les deux autres. Il est aussi intéressant les années de sécheresse, car il détecte des protéines instables de stress que les deux autres ne détectent pas. L'autre avantage est qu'on utilise beaucoup moins de réactifs qu'avec le test au TCA. Il a donc beaucoup moins d'impact sur l'environnement. Si on dispose d'un agitateur, la réalisation d'un Immuno Test ne prend pas plus de temps qu'un autre (deux heures). Mais un agitateur coûte tout de même 500 euros environ. »

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