“Faut-il réduire un enherbement en cas de sécheresse ?”

Oui, pour limiter la compétition de l'herbe. Si la réserve en eau des sols ou la pluviométrie est faible, Laurent Panigai, du CIVC, conseille d'intervenir dès le mois de mai : « Il est préférable de ne pas attendre juin ou juillet, surtout si la parcelle est sensible à la sécheresse. » Il préconise alors de réduire la largeur des bandes enherbées à une trentaine de centimètres. Le plus pratique est de travailler le sol sur 10 cm de chaque côté de la bande. Le travail mécanique « permet de rompre les flux d'évaporation des couches superficielles du sol », note aussi le CIVC. Un estivage est également possible : il consiste à faire passer le couvert végétal à un état de repos, de « paillasson ». Pour cela, on peut employer une faible dose d'herbicide (un tiers de la dose normale).

« L'estivage neutralise la compétition de l'herbe, dont l'activité est déjà ralentie, explique Laurent Panigai. Il conserve les racines, qui ont un effet contre l'érosion et facilitent l'infiltration de l'eau en cas de nouvelle pluie. » Nul besoin de détruire totalement l'enherbement.