Le principe a été adopté le 30 juin. Après une matinée de discussions, l'ODG des Côtes-de-Bordeaux a donné son blanc-seing au fait d'encourager les viticulteurs à déclarer 9 % de leur exploitation en vins sans IG.
La veille encore, son président, Jean-Michel Baudet, assurait que rien n'était fait. « Les avis divergent sur le sujet. On ne peut pas oublier que nous sommes dans le tout AOC. Alors on discute », confiait-il, s'empressant d'indiquer que l'évolution vers le vin sans IG était « une bonne orientation », mais «provisoire».
Déclarer du vin sans IG ou mettre de l'AOC en réserve
Concrètement, les viticulteurs qui déclareront 9 % de leur surface en vin sans IG pourront vendre toute leur récolte de côtes-de-bordeaux. Par contre, ceux qui déclareront tout en AOC verront une partie de leurs vins mis en réserve par l'interprofession, en principe de 5 hl/ha.
Du côté des Bordeaux et Bordeaux supérieur, on n'est pas mécontent de la décision des « Côtes ». Jusqu'alors, ils étaient bien seuls à s'être prononcés en faveur de cette mesure qui « représente une opportunité pour trouver un meilleur équilibre entre l'offre et la demande », souligne Bernard Farges, à la tête de l'ODG.
La mesure devrait être officialisée le 18 juillet lors de l'assemblée générale du CIVB. Mais attention, prévient Bernard Farges, « pas question que le VSIG soit un sous-produit de l'AOC. Il faut des règles ». A savoir un engagement parcellaire. En clair, identifier les parcelles dédiées au vin sans IG.