Plutôt que contracter un prêt ou louer un matériel, il est possible de signer un crédit-bail. C'est alors la banque ou le concessionnaire qui achète le matériel et vous le loue. A la fin, vous pouvez le racheter ou le rendre. Avec le crédit-bail, les loyers sont comptabilisés en charges fiscalement déductibles. C'est le principal avantage. De plus, le paiement de la TVA s'étale au rythme des loyers, contrairement à un achat où il s'effectue en une fois. Les banques précisent que vous préservez ainsi l'équilibre de votre bilan et de votre trésorerie. De plus, vous augmentez votre capacité d'investissement pour d'autres acquisitions. Mais le crédit-bail présente aussi des inconvénients. « Il coûte souvent plus cher qu'un prêt classique, met en garde un conseiller de gestion. Mais surtout, il faut être très vigilant sur le montant du premier loyer, car il existe une ambiguïté, entretenue par ceux qui ont intérêt à vous faire signer un crédit-bail. Contrairement à ce que l'on entend, on ne peut pas fixer un premier loyer très élevé pour créer des charges sur une année qui dégage de bons résultats et faire baisser le loyer ensuite. Le fisc n'est pas dupe. Comment justifier une telle manœuvre, sinon à considérer que, dès la deuxième année, le matériel est déjà très usé ? La déduction fiscale des loyers doit s'étaler sur la durée du crédit-bail de manière linéaire. »