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Autant le dire

“Marre des vendangeurs philosophes !”

R. V. (Bordeaux) - La vigne - n°235 - octobre 2011 - page 6

Il est de plus en plus difficile de vendanger manuellement dans de bonnes conditions. La main d'œuvre est aléatoire. Elle vient quand elle veut, ce qui entame l'efficacité des équipes de cette période cruciale. Les vendangeurs qui connaissent les philosophes, je n'en veux plus dans les vignes ! Ils viennent, ils ne viennent pas… sans que l'on sache pourquoi et que l'on soit prévenu. Je ne peux pas compter sur eux. J'essaie de former des équipes soudées mais l'entente entre les différentes classes sociales s'avère quelque fois compliquée. Les relations humaines étaient-elles les mêmes il y a vingt ou trente ans ? Est-ce l'influence des 35 heures dans l'esprit des gens ? Les écarts sociaux sont-ils devenus tels qu'on ne peut plus travailler quelques jours main dans la main pour un même objectif ? Pendant ce temps, nous, vignerons, nous n'avons pas le droit au moindre écart à cause des nombreux contrôles, de l'interdiction de faire travailler la famille et de l'obligation de déclarer toute personne intervenant pendant les vendanges. Parfois, j'avoue, je rêve de la machine à vendanger !

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