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Vendanges au domaine Rivera del Duero, près de Burgos, Espagne. © AFP IMAGEFORUM
La qualité prime sur la quantité cette année en Espagne. L'absence de pluie depuis mi-août et les fortes chaleurs qui ont accompagné les vendanges ont eu un impact sur la taille des baies. Les raisins sont plus petits et plus légers que l'an passé. Résultat : le volume des vendanges s'annonce inférieur à celui des années précédentes. Selon, l'analyste Begona Olavarria, de l'Observatoire espagnol du marché du vin (OEMV), l'Espagne devrait produire 39 millions d'hl, soit un million de moins qu'en 2010 et 2,5 millions d'hl de moins que la moyenne quinquennale.
La baisse du volume est particulièrement importante en Castille-la-Manche. Cette région, qui revendique d'abriter le plus vaste vignoble au monde avec 600 000 hectares, accuse une chute de près de 20 %. Mais la Rioja, l'Estrémadure et l'Andalousie ne sont pas non plus épargnées avec des pertes de 10 % en moyenne. En revanche, les régions de Valence et de Galice devraient être mieux loties, avec une hausse de leur production.
Les viticulteurs ont intérêt à attendre pour vendre
Avant la sécheresse, le mildiou avait déjà causé des pertes de récolte. Dans la région d'Albacete, mais aussi au nord-est du pays, près de Salamanque, les vignes ont subi de vives attaques. Près de 40 % de la récolte de la dénomination d'origine protégée vin de la Sierra de Salamanque, qui réunit vingt-six municipalités, ont ainsi été détruits.
D'après Begona Olavarria, cette baisse de la production aura sans doute un impact sur le prix du vin, qui devrait être à la hausse de plus de 10 %, tant pour les blancs que pour les rouges. Cette année, il est conseillé aux viticulteurs de ne pas vendre toute leur production dans les trois mois qui suivent les vendanges, comme l'an dernier, mais d'échelonner leurs ventes.
Le secteur redoute que la hausse des prix accentue encore la baisse de la consommation du vin, qui ne cesse de diminuer ces dernières années. Si, en 2000, on consommait en Espagne 37 litres per capita, en 2010 ce chiffre est tombée à 15 litres per capita. Rien d'étonnant alors à ce que les viticulteurs exportent de plus en plus vers des pays où la consommation est en hausse.
