Fin 2011, les fraudes et l'Inao de Colmar ont rappelé aux metteurs en marché de vins d'Alsace qu'ils n'ont pas le droit d'utiliser la mention « premier cru ». Un communiqué justifié par le fait que deux, voire dix opérateurs, selon les sources, utilisent cette mention pour des vins de lieux-dits. L'un d'entre eux explique : « Je revendique le premier cru parce que la nouvelle doctrine qui ressort de l'OCM viticole de 2008 permet l'utilisation de type de mention par l'ensemble des appellations. Les services de contrôle qui font des rappels à la réglementation mènent un combat d'arrière-garde. » Pas sûr qu'il ait raison, car le règlement européen sur l'étiquetage des vins paraît clair : la mention « premier cru » doit être incorporée à une appellation d'origine pour qu'elle puisse être utilisée.
L'Association des viticulteurs d'Alsace (Ava) n'a pas officiellement pris position, mais elle a nommé un groupe de travail chargé de faire l'inventaire des pistes pouvant servir à hiérarchiser l'appellation. L'utilisation du terme « premier cru » pourrait revenir dans ses conclusions attendues pour fin janvier 2012.