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Autant le dire

“Fonctionnaire et vigneron : souvent un dialogue de sourds”

Une viticultrice à Chablis (Yonne) - La vigne - n°239 - février 2012 - page 6

Parmi les personnes susceptibles de nous contrôler, il y a la MSA, l'inspection du travail, les fraudes, les douanes et le fisc. Cela fait pas mal de monde ! Le pire, ce sont les visites en pleines vendanges. Je ne suis pas sûre que les fonctionnaires qui débarquent sur l'exploitation ont conscience que c'est le moment le plus stressant de l'année pour nous, producteurs. Tout se joue en quelques jours. Comme tout bon vigneron, vous faites au plus pressé et là, vous avez face à vous un fonctionnaire qui ne comprend pas pourquoi vous ne réactualisez le cahier de caves que le soir venu…

Autre exemple de dialogue de sourd : quand on demande une précision réglementaire, il faut attendre que le haut de la hiérarchie soit consulté. Parfois, cela prend des mois… Quand vous avez enfin la réponse, elle est seulement orale. Quand vous demandez à ce que les choses soit précisées par écrit, votre interlocuteur ouvre le parapluie. Pour finir, je constate qu'une même administration a parfois des façons de voir différentes d'un bureau à un autre. Entre les douanes d'Auxerre et celles de Dijon, la lecture des textes n'est pas toujours la même ! Or nous, nous devons toujours être dans les clous.

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