La flavescence dorée progresse en Poitou-Charentes, Aquitaine, Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées. « On constate une certaine démobilisation, voire une absence d'organisation collective pour la réalisation des traitements obligatoires, déplore Jacques Grosman, expert vigne auprès du ministère de l'Agriculture. Les parcelles abandonnées ne sont pas assez surveillées. Ces zones non prospectées et non traitées peuvent abriter le phytoplasme responsable de la maladie. »
En Charente, la progression de la flavescence dorée est liée à une méconnaissance des symptômes par les viticulteurs, estime Pascal Maran, de la coopérative Charentes alliance, à Cognac (Charente).
Dans le Val de Loire, la maladie vient de faire son apparition. En octobre dernier, un pied de vigne flavescent a été découvert sur la commune de Panzoult, en Indre-et-Loire. Le cep atteint est un chenin de moins de cinq ans et il est a priori le seul contaminé sur sa parcelle. « La cicadelle vectrice Scaphoïdeus titanus avait déjà été observée dans le département, mais jamais la flavescence dorée », indique Catherine Vicet, technicienne à la FDGDON 37.
À ce jour, seules la Champagne, la Lorraine et l'Alsace sont exemptes de la maladie. Au printemps 2011, des larves de Scaphoïdeus titanus ont été observées en Champagne, mais aucun symptôme de flavescence dorée n'a été détecté.