De retour d'une animation dans un hypermarché le jeudi 5 avril 2012 « Je regarde le chariot avant de proposer un vin »

« Je suis coopérateur et mon travail à la cave ne se résume pas à livrer du raisin une fois par an. J'aime m'investir commercialement. Sur les 250 vignerons de la coopérative, nous sommes une cinquantaine à nous impliquer ainsi. Entre l'accueil de groupes pour des visites à la cave et les animations en magasin, j'effectue une dizaine d'opérations par an. La dernière était juste avant Pâques. J'ai fait une animation dans un Leclerc proche de Strasbourg. Je suis venu avec des bouteilles de la cave. J'ai fait déguster les cuvées que le client pouvait ensuite trouver en rayon. L'opération n'a donc rien coûté au magasin. Nous avons fait goûter les vins dans des minigobelets en plastique. Il ne faut pas avoir peur d'aborder les gens malgré les nombreux refus. Pour avoir un angle d'attaque, je regarde ce que les clients ont mis dans leur chariot de supermarché. Si je vois du poisson, je leur parle de mon riesling. S'ils ont acheté des asperges, je leur propose mon muscat. Si je ne vois que des sodas ou des mets qui ne m'inspirent pas, je ne les accoste même pas ! À ceux qui ont déjà pris du vin, je leur dis qu'en goûtant et en prenant le mien, ils connaîtront le goût du vin qu'ils vont servir à table. C'est un argument qui fait mouche. En général, quand les gens goûtent, ils prennent au moins une bouteille. L'opération de Pâques a permis de vendre entre 100 et 150 cols sur la journée. À Noël, les clients prennent beaucoup plus de vin et leur budget est plus élevé. »