Pas forcément. « Les vignes qui ont gelé ce printemps pourront fleurir avec quelques jours par rapport aux autres. Mais cela ne se verra pas forcément à la récolte. Si les températures sont élevées dans les semaines qui suivent la floraison, un nivellement pourra s'opérer, explique Michel Badier, de la chambre d'agriculture du Loir-et-Cher. Mais plus la floraison est tardive, plus les chances de rattrapage sont réduites. » En Alsace, une floraison hétérogène est même perçue comme un facteur qualitatif, hormis lorsqu'elle s'achève par une coulure. « Si la floraison est hétérogène au sein d'une même parcelle, le décalage est de dix jours au maximum, rapporte Frédéric Schwaerzler, de la chambre d'agriculture du Haut-Rhin. Compte tenu des millésimes de plus en plus précoces, toutes les baies arrivent à une certaine maturité. Cette hétérogénéité est recherchée pour la complexité des vins, c'est l'une des raisons pour laquelle les sélections massales se développent. »