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VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Blancs : Début de stabilité précaire à Chablis

Michèle Trévoux - La vigne - n°243 - juin 2012 - page 69

Après de fortes secousses passées, Chablis a démarré sagement 2011-2012. Mais depuis peu, les cours repartent à la hausse alors que les sorties bouteilles marquent le pas.

Le marché vrac de Chablis (Yonne) a trouvé son équilibre : 2011-2012 s'est déroulée sans à-coups, dans la continuité de la campagne précédente. « Les prix se sont tenus, oscillant entre 520 et 550 euros la feuillette (soit entre 394 et 416 €/hl, NDLR). En prix moyen, nous sommes un peu au-dessus de l'an dernier. C'est un niveau profitable pour les deux familles », estime le courtier Alain Sorba.

Plusieurs éléments ont contribué à cette stabilité : la nature a été généreuse et la récolte 2011 a été belle, tant en quantité qu'en qualité, les stocks en fin de campagne étaient réduits et la demande est restée soutenue. « 2011 est une année record pour nos ventes à l'export. Nous avons progressé de 12 %, tout en diversifiant nos pays clients. Nos ventes en France se sont aussi bien tenues avec + 10 % », indique Damien Leclerc, directeur de la Chablisienne, coopérative qui représente 25 % de la production de l'AOC.

Malgré ce contexte favorable, les opérateurs restent prudents : « Il semble que les sorties bouteilles s'essoufflent. La conjoncture incertaine pourrait avoir des répercussions sur nos ventes et déstabiliser le marché vrac », confie Frédéric Gueguen, coprésident de l'ODG Chablis. Sur les dernières semaines, les cours sont repartis à la hausse, flirtant avec les 600 euros la feuillette (454 €/hl). « La période des gelées et la floraison sont toujours des moments critiques », commente Alain Servot, de la maison Bichot. Après les gelées de printemps survenues localement fin avril, le marché s'est tendu. Cette hausse des cours n'a pas d'impact sur le cours moyen de la campagne car elle concerne de faibles volumes. « Mais il ne faudrait pas que la prochaine campagne démarre sur ces prix. L'histoire a montré qu'il y a toujours un retour de bâton après des hausses trop importantes », précise-t-il.

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