Faut-il mentionner la présence d'allergènes dans les vins collés à l'albumine ou à la caséine ? Ou dans ceux traités au lysozyme ? Oui, s'ils contiennent des traces détectables de ces substances. Cette nouvelle règle s'applique à tous les vins à partir du millésime 2012.
Or, d'après l'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), il est très rare que les vins finis contiennent des traces d'albumine ou de caséine.
Seuil rabaissé à 0,25 mg/l
« Lorsque le collage est suivi d'une filtration, on ne retrouve pas de résidus allergènes détectables dans le vin, relate Jean-Claude Ruf, coordinateur scientifique et technique de l'OIV. Il arrive qu'il y ait quelques traces dans les blancs non filtrés, mais pas dans les rouges. »
L'OIV a récemment rabaissé la limite de détection de ces substances allergènes à 0,25 mg/l (par méthode ELISA). Si un vin contient de l'albumine ou de la caséine au-dessus de ce seuil, il faudra le mentionner sur l'étiquette.
« Nous préparons un guide des bonnes pratiques de filtration pour éviter la présence d'ovalbumine ou de caséine dans les vins », indique Jean-Claude Ruf. Par prudence, il est tout de même conseillé de réaliser des tests pour s'assurer de l'absence d'allergènes dans les vins collés.