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VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Rouges : Marché assaini pour l'AOC Corbières

Michèle Trévoux - La vigne - n°248 - décembre 2012 - page 64

Grâce à une réduction de l'offre, le cours de l'AOC Corbières s'est redressé de 30 % sur les trois dernières campagnes. Avec la petite récolte de 2012, il devrait rester ferme.

La maîtrise de l'offre en Corbières porte ses fruits. Depuis trois ans, l'ODG et l'interprofession ont pris une série de mesures pour rééquilibrer le marché. Cette année encore, l'ODG a encouragé les producteurs à ne revendiquer que le nécessaire. « Pour le millésime 2012, nous devrons rester sur un volume compatible avec notre marché, c'est-à-dire inférieur à 450 000 hl », écrivait le président Xavier de Volontat dans un courrier adressé à tous les producteurs avant les vendanges. Les conditions climatiques du millésime y ont concouru, réduisant la récolte. Le volume revendiqué cette année en AOC Corbières ne devrait pas dépasser 410 000 hl, alors que l'appellation a vendu 440 000 hl la campagne passée. « Le marché s'est assaini, analyse Jean-Pierre Thène, le directeur de l'ODG. Les cours du vrac se sont redressés de 69,50 €/hl en 2009-2010 à 90 €/hl durant la dernière campagne. »

Le corbières a aussi profité de la diminution de l'offre en Minervois et en Languedoc. « Des opérateurs qui ne trouvaient pas ces appellations se sont reportés sur l'AOC Corbières », soutient le courtier audois Louis Servat.

Compte tenu de la faible récolte, les cours devraient rester fermes. Cependant, « à 90 €/hl, nous sommes à la limite de la viabilité, estime Marc Guinebault, directeur commercial de la cave coopérative de Cascastel (Aude). Il faudrait atteindre 100 € /hl pour éviter de perdre encore des volumes ». L'ODG est consciente du problème : « Nous avons souhaité assainir le marché mais l'objectif n'est pas de baisser nos volumes. Il faut asseoir nos prix et monter à nouveau progressivement en puissance. Si nous tombons en dessous des 400 000 hl, nous allons perdre des marchés qu'il sera difficile de regagner », rappelle Jean-Pierre Thène.

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