La petite récolte de 2012 va affecter la trésorerie des exploitations viticoles. Pour faire en sorte que ce trou d'air se passe au mieux, il est important d'anticiper en prenant contact avec son banquier. « En situation difficile, le réflexe naturel est de ne pas se montrer en attendant que l'orage passe, commente un conseiller de gestion. C'est l'inverse qu'il faut faire. Il faut aller voir son banquier pour l'informer que la trésorerie de l'exploitation va être tendue. Il le sait déjà, mais le fait d'aller le voir le rassurera, car il verra que vous avez votre exploitation en main. » Pour pouvoir se projeter, il est important de réaliser une étude prévisionnelle de trésorerie sur cinq ans, avec une version optimiste et une autre plus pessimiste. Cette étude permet de connaître en détail les besoins en trésorerie de l'exploitation mois par mois. Elle permet aussi de voir s'il est possible de réduire certains postes ou de différer des investissements. On peut ainsi se poser les bonnes questions et voir directement, en faisant bouger les chiffres sur le tableur, les conséquences de chaque piste envisagée. Quelle sera ma trésorerie si je réduis de 20 % mes prélèvements privés l'année prochaine ? Si je diffère d'un an l'achat d'un nouveau tracteur ? Etc. Si un besoin de financement est indispensable, il faudra analyser ce qui est préférable entre un prêt à court ou à moyen terme ou une ouverture de crédit. Il est également possible de négocier avec sa banque une diminution ou un report des échéances des prêts déjà contractés.