Il y a vingt-cinq ans, les vins se vendaient facilement. On avait 500 hl à vendre. On téléphonait au négoce. On lui demandait : « Combien ça vaut cette année ? » Il nous disait : « C'est tant », et passait prendre les vins. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Le nerf de la guerre, c'est la commercialisation. Il faut trouver des débouchés pour nos vins et donc bouger. Les jeunes qui veulent s'installer doivent donc avant tout faire des études de commerce plutôt que des études techniques. Et parler parfaitement l'anglais est un minimum.
Je fais partie de la nouvelle génération de viticulteurs : je voyage beaucoup, maîtrise deux langues et porte souvent un costard pour rencontrer mes clients. Bref, je suis le VRP de mon produit. Par rapport à mon père, c'est vrai que je suis de moins en moins dans mes vignes…