En septembre, quand Stéphane Pichat, producteur de Condrieu et de Côte-Rôtie installé à Ampuis (Rhône), s'est entendu dire que sa demande d'aide à l'investissement n'aboutirait pas, il a vu rouge.
« FranceAgriMer m'avait accordé l'autorisation de débuter les travaux de rénovation de mon chai, assure-t-il. Et puis, début juillet, j'ai reçu un courrier m'expliquant que, pour être prioritaire, il fallait une caution bancaire. Or, j'avais compris que cette caution était surtout nécessaire si l'on demandait une avance sur paiements, ce qui n'était pas mon cas. » Deux mois plus tard, notre vigneron reçoit un second courrier de FranceAgriMer expliquant que, n'ayant pas de caution bancaire, son dossier n'était pas prioritaire et qu'il ne serait donc pas financé, faute d'argent dans les caisses.
Après avoir pris conseil auprès de son avocat, Stéphane Pichat a décidé d'agir devant le tribunal administratif. « On m'a donné un feu vert pour les travaux. On ne peut pas changer les règles du jeu en cours de route, plaide-t-il. Pour mon conseiller, il y a une faute de gestion de l'État français dans la manière de distribuer l'argent de l'enveloppe européenne. » Affaire à suivre…