Inter-Beaujolais vient de demander à l'Ordre des Compagnons du Beaujolais – la confrérie locale – de payer son loyer. Jusqu'ici, l'interprofession le réglait à sa place. C'est terminé. Dans la région, la mesure est apparue comme une « sanction » après que l'ancien président d'Inter-Beaujolais, Dominique Capart, a été refusé au grand conseil de l'Ordre des Compagnons. « C'est n'importe quoi ! s'emporte le président de l'Ordre, Georges Pédat. Inter nous a effectivement demandé de payer le loyer des murs que nous occupons, mais c'est dans un souci d'économies lié à la petite récolte 2012. »
Quant à Dominique Capart, « il a été membre ès qualités pendant son mandat de président. Mais nous l'avons peu vu lors de nos réunions. Aussi, lorsqu'il a voulu devenir Compagnon, il n'a pas eu de majorité lors du vote du conseil ». Et de conclure : « J'ai l'impression d'une manœuvre de certains Compagnons alors que mon mandat s'achève dans trois mois. » Bonne ambiance dans la confrérie… Quoi qu'il en soit, la viticulture est remontée contre l'Ordre. Le président de l'ODG des crus, Gilles Paris, a annoncé que « les demandes de bouteilles des Compagnons seront examinées au cas par cas et non plus automatiquement acceptées. L'Ordre ne peut pas refuser l'ancien président d'Inter, surtout s'il est issu du collège viticole ». Une confrérie mise au régime sec ? Ce serait du jamais vu.