« Des attaques réduites de moitié »

Depuis 2009, Denis Corre-Macquin applique Esquive sur ses vignes au moment de la taille. Selon lui, les résultats sont significatifs.

Denis Corre-Macquin, du château Macquin, à Saint-Georges, près de Montagne (Gironde), utilise le produit Esquive depuis 2009. « Tous les ans, je constate une baisse des symptômes d'esca et d'eutypiose dans toute ma vigne. Et, en 2012, je n'ai pas eu plus de cas que d'habitude. Dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, il m'est arrivé d'avoir d'énormes attaques d'esca sur cabernet franc et d'eutypiose sur cabernet sauvignon. Aujourd'hui, ces attaques ont diminué de moitié. Et j'ai beaucoup moins de maladie que mes voisins », témoigne le viticulteur qui travaille sur 31 ha de merlot, cabernet franc et cabernet sauvignon.

Le vigneron bordelais applique Esquive tous les ans, au plus tard dans les huit jours qui suivent la fin de la taille d'une parcelle. Le produit doit couvrir la totalité des pieds, bois taillés et non taillés.

« Pas exorbitant »

« C'est indispensable, pour que rien n'échappe au Trichoderma, le champignon utilisé dans sa formulation. » Pour obtenir ce résultat, Denis Corre-Macquin s'est bricolé une rampe comportant six jets pour traiter deux rangs par passage, de part et d'autre et par le haut.

« J'épands 100 l/ha en une demi-heure. Ce traitement me revient à 160 euros par ha. C'est cher, mais ce n'est pas exorbitant, surtout lorsque cela évite de replanter mille pieds tous les dix hectares ! J'ai 68 ans et je suis vigneron depuis 46 ans. Je sais que soigner sa vigne demande d'être sur le terrain tous les jours, de traiter si besoin, de faire de la prophylaxie et de complanter. »

Denis Corre-Macquin ne se contente pas de traiter ses vignes. Il continue d'arracher tous les ans les pieds morts, avant de complanter.