« Entre les champagnes, les vins mousseux ordinaires et les crémants rosés, il y a une niche pour un effervescent rosé produit en indication géographique protégée (IGP). Nous allons l'investir ! » annonce Jean-Jacques Bréban, PDG des Vins Bréban, dans le Var. Avec les groupes coopératifs Marrenon et Vignerons ardéchois et le domaine de Régusse, ils lancent So Med, une marque collective de rosé à bulles en IGP Méditerranée. Son usage est codifié. Pour s'en prévaloir, les opérateurs doivent en effet respecter une charte de qualité pilotée par Intervins Sud-Est, l'interprofession des IGP du Sud-Est. Celle-ci a, par ailleurs, déposé la marque auprès de l'INPI (Institut national de la propriété intellectuelle).
« Nous transférons le droit de l'utiliser aux metteurs qui se sont inscrits dans la démarche », souligne Marie de Monte, directrice de l'interprofession. La charte reprend les dispositions du cahier des charges de l'IGP relatives aux vins mousseux. Ces derniers peuvent être élaborés en méthode traditionnelle ou en cuves closes à partir des cépages autorisés au sein de la dénomination IGP Méditerranée. La prise de mousse doit durer six mois minimum. Les vendanges sont avancées d'une quinzaine de jours pour éviter que le degré d'alcool augmente trop durant la prise de mousse. S'y ajoute un contrôle produit avant sa commercialisation. Une commission composée de professionnels dégustera les vins clairs et les vins avant leur commercialisation.
« Nous allons constituer des jurys d'experts habitués à ce genre de produit », poursuit Marie de Monte. Une exigence guidée par le positionnement du produit « premium et fun » et au-dessus de 5 euro TTC le col. Un premier essai sur 150 hl a eu lieu l'an dernier. Les Vins Bréban en ont fait partie. « C'est un produit qui plaît, d'autant qu'il comporte l'origine Méditerranée, assure Jean-Jacques Bréban. Cette année, nous récidivons. Il sera à la vente à partir du mois de juillet en grande distribution. » Ce responsable prépare le design de ses étiquettes. Les opérateurs sont libres de les réaliser comme ils le souhaitent. Elles doivent cependant intégrer le bloc de la marque So Med.
La contre-étiquette, en revanche, sera commune à tous. Elle est en cours de rédaction. 100 hl doivent être commercialisés cette année.