À l'exportation L'armagnac mise sur l'étranger

En cinq ans, les producteurs d'armagnac ont inversé le poids de leurs exportations par rapport à celui des ventes en France. En 2007, 57 % des sorties, bouteilles et vrac confondus, concernaient le marché français et 43 % l'export. En 2012, c'est l'inverse. 57 % des volumes ont été exportés, notamment sur des marchés lointains porteurs, comme la Russie, où 46 % du chiffre d'affaires de la filière est aujourd'hui réalisé, ou la Chine (23 %). En 2012, les exportations d'armagnac ont progressé de 32 % en valeur (25,5 millions d'euros) par rapport à 2011, et de 9,3 % en volume (1,62 million de litres). Selon la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux, l'armagnac est en tête du palmarès des meilleures progressions à l'export des spiritueux français (en valeur), devant le cognac (+17,1 %) et le calvados (+10,1 %). Une progression qu'il faut toutefois relativiser du fait du poids respectif des exportations : 68 % des exportations de spiritueux français sont réalisées par le cognac et 1 % par l'armagnac.

Au château de Millet, à Eauze (Gers), les ventes d'armagnac ont bénéficié du fort développement à l'export des ventes de côtes de Gascogne et d'une communication commune sur les produits.

« Nous produisons 10 000 cols d'armagnac et nous en exportons 25 à 30 %, témoigne Laurence Dèche, la propriétaire. Depuis douze ans, nous en vendons en Allemagne, au Royaume-Uni, en Irlande et en Suisse. Plus récemment, un de nos agents spécialisé à l'export nous a ouvert les portes du marché américain. »