Retour

imprimer l'article Imprimer

DOSSIER - Export : Réussir ses premiers pas

« Un salon très bénéfique »

La vigne - n°252 - avril 2013 - page 29

Jean Teissèdre a accroché trois importateurs pour son premier Salon des vins de Loire à Angers (Maine-et-Loire), en février.
Jean Teissèdre, à la tête du domaine des Bérioles, à Cesset (Allier), a séduit un importateur américain grâce à la sobriété de ses étiquettes. © J. CHABANNE

Jean Teissèdre, à la tête du domaine des Bérioles, à Cesset (Allier), a séduit un importateur américain grâce à la sobriété de ses étiquettes. © J. CHABANNE

Pour sa première participation au Salon des vins de Loire à Angers (Maine-et-Loire) en février dernier, Jean Teissèdre a eu de belles touches. Un importateur américain s'est arrêté net devant son stand, séduit par la sobriété de ses étiquettes. À la tête du domaine des Bérioles, à Cesset (Allier), ce jeune vigneron de l'AOC Saint-Pourçain cultive 8 ha, dont les deux tiers en blanc, du chardonnay et du tressallier, un cépage autochtone qui donne des vins aromatiques, longs et équilibrés. Ce profil séduit l'Américain à la recherche de nouveautés pour changer du chardonnay. Après le salon, il demande à Jean Teissèdre des échantillons de toute sa gamme. Aux blancs s'ajoutent des rouges à base de pinot noir et de gamay.

1 300 cols en Oregon

L'Auvergnat a repris l'exploitation familiale en 2010 et s'est mis à vinifier en 2011. Il vend 40 000 à 45 000 cols dans la restauration gastronomique française. L'export se met doucement en place. Le vigneron a réalisé une première vente en 2012. Un Français, devenu importateur aux États-Unis, lui a commandé 1 300 bouteilles pour les vendre en Oregon. Si le contact avec l'importateur rencontré à Angers aboutit, ses vins iront aussi à New York et en Californie.

À Angers, deux autres importateurs, un Belge et un Danois, ont repéré le viticulteur auvergnat. « Ils sont clients des vignerons avec qui je partageais mon stand, expose-t-il. Ils ont dégusté mes vins. » Le Belge s'est rapidement décidé : il a commandé 600 bouteilles. Quinze jours après, le Danois a demandé des échantillons. Le viticulteur a des vues sur le marché britannique. Il est épaulé par des étudiants en commerce qui préparent leur mémoire sur la mise en place d'un marché à l'export avec un vigneron de Saint-Pourçain. « Ils ont présenté mes vins à un caviste, indique-t-il. Je vais prendre contact avec lui pour savoir quelle gamme il distribue. » Car l'export l'intéresse, mais pas à n'importe quel prix. Comme en France où il vend ses vins entre 7 à 16 euros TTC prix public, il cible les circuits valorisants.

Cet article fait partie du dossier Export : Réussir ses premiers pas

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :