C'est un trois en un que la société de négoce girondine Bouey a concocté. Éthique et nature réunit sous un même label le respect de la santé des consommateurs, de l'environnement et de la tradition. « Le consommateur est de plus en plus concerné par ces problématiques, observe Stéphane Oudard, responsable marketing et communication de Bouey. C'est pourquoi nous avons créé ce label qui ne se contente pas de couvrir la partie technique de la culture de la vigne. » La Maison Bouey a mis au point un cahier des charges validé par l'Association française de normalisation (Afnor).
Quatorze engagements y figurent, parmi lesquels la présence de bosquets dans les parcelles pour favoriser la biodiversité, l'enherbement des sols, la réduction des sulfites, la suppression des allergènes, l'assurance de ne pas trouver plus de quatre résidus de traitement dans les vins ou encore la réduction de 10 % du poids des bouteilles et de 25 % du poids des cartons. Fort de son cahier des charges, le négociant a approché une cinquantaine de propriétés pour les convaincre d'adhérer au label, sachant que, pour cela, elles devaient déjà disposer d'une certification Terra Vitis, agriculture biologique ou autre. Douze d'entre elles se sont engagées.
Les mises sont faites à la propriété par Maison Bouey selon laquelle les vins sont « d'autant plus et mieux valorisés qu'ils ont également une autre certification ». Ainsi, Claude Subra, du château Belrose, 42,5 ha en AOC Bordeaux supérieur, implanté à Sadirac, en Gironde, n'a pas eu de mal à adhérer au label. « Éthique et nature est dans la continuité de la démarche que nous avons déjà engagée, indique le viticulteur certifié en agriculture raisonnée depuis 2009. Nous sommes sûrs que cela peut nous aider à mieux commercialiser notre produit. C'est une façon de faire comprendre au consommateur que nous ne faisons pas notre vin en polluant. » Bouey, qui commercialise 16 à 18 millions de bouteilles par an, compte écouler 600 000 à 700 000 cols dotés du label Éthique et nature.