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À LA VIGNE - AVRIL

Un débourrement régulier

Christelle Stef - La vigne - n°253 - mai 2013 - page 10

Le débourrement est plutôt homogène. Dans le Bordelais et le Val de Loire, le gel a provoqué quelques dégâts.
LES TEMPÉRATURES FRAÎCHES de la fin du mois d'avril ont ralenti le cycle de la végétation. © S. CHAMPION

LES TEMPÉRATURES FRAÎCHES de la fin du mois d'avril ont ralenti le cycle de la végétation. © S. CHAMPION

Les vignes ne sont pas en avance, mais le débourrement est régulier. Dans le Vaucluse, les stades oscillent entre deux à trois et quatre à six feuilles étalées. « Le débourrement a été rapide et homogène. Nous n'avons pas les problèmes de l'an passé causés par le gel d'hiver », indique François Bérud, de la chambre d'agriculture du Vaucluse. Même constat dans le Gard.

« Beaucoup d'ébourgeonnage en perspective »

Dans le Muscadet, où le stade moyen est deux feuilles étalées, Nadège Brochard-Mémain, de la chambre d'agriculture de Loire-Atlantique, explique : « Nous avons eu des températures élevées, de l'ordre de 31°C, le 25 avril, ce qui a contribué à l'homogénéité du débourrement. » Mais la technicienne craint que des grappes filent car, en 2012, l'initiation florale s'est faite dans de mauvaises conditions.

En Touraine, Michel Badier, de la chambre d'agriculture du Loir-et-Cher, précise que tous les bourgeons d'une baguette démarrent alors qu'il y en a toujours un ou deux qui ne sortent pas habituellement.

Dans le Centre, les vignes se situent entre le stade éclatement des bourgeons et une feuille étalée. François Dal, de la Sicavac, note une grosse sortie de bourgeons. Pour lui, la conséquence est claire : il y a « beaucoup de travaux d'ébourgeonnage en perspective ». Même chose dans le Bordelais. « Beaucoup de doubles bourgeons sortent », relève Stéphanie Florès, de l'Adar de Coutras (Gironde). Là aussi, les vignerons devront intervenir pour équilibrer les souches... sauf s'il gèle.

Du gel à Saumur

Dans le Maine-et-Loire, les AOC Saumur et Saumur-Champigny ont déjà été frappées par ce fléau. Lundi 29 avril, à l'aube, la température est tombée à -3°C, détruisant des bourgeons. Des viticulteurs subiront des pertes de récolte. La même nuit, leurs confrères du Loir-et-Cher ont senti le vent du boulet. Le thermomètre a oscillé entre 0 et -2°C alors que l'humidité était importante. Heureusement, les dégâts de gel sont limités aux bordures et aux bas-fonds. « On n'est pas passés loin de la catastrophe », souffle Michel Badier. Même chose dans le Muscadet. « Le 27 avril au soir, il y a eu un orage avec de la neige par endroits, rapporte Nadège Brochard-Mémain. Le lendemain, les températures sont descendues en dessous de zéro. Quelques bourgeons ont gelé dans les bas-fonds. Une dizaine d'hectares seraient touchés. Ce n'est pas dramatique. »

Quelques vignes ont également souffert dans le nord du Libournais, en Gironde. « Ce sont des parcelles sujettes au coup de froids. Les feuilles sont crispées, un peu noircies sur les contours, mais le rameau n'a pas l'air touché. Il faut voir comment cela va évoluer », tempère Stéphanie Florès. Dans les Charentes, de rares bourgeons ont également été touchés.

De la grêle à Bergerac

Dans le Bergeracois, c'est la grêle qui a frappé l'AOC Pécharmant dans la nuit du 30 avril au 1er mai. Des feuilles ont été arrachées et des bourgeons meurtris. Mais le 2 mai, les techniciens n'avaient pas encore fait de bilan précis des dégâts.

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