« Ce salon spécialisé sur les vins d'été était une première pour les organisateurs. Pour moi, c'était mon premier salon grand public à Paris. Jusqu'à présent, je me limitais à des foires locales... Je suis déçu par cette première participation : les organisateurs espéraient 2 000 à 3 000 visiteurs. Au dernier jour du salon, on parlait plutôt de 700 entrées. Cela représente juste dix visiteurs pour un exposant. C'est bien insuffisant. Si je fais les comptes, les ventes effectuées à Nogent-sur-Marne n'ont pas comblé la moitié du budget dépensé pour participer au salon. Pourtant, côté exposants, c'était bien organisé. Nous étions soixante-dix viticulteurs représentants les différentes régions, ce qui empêche de se faire concurrence. La moitié des participants étaient nouveaux comme moi, et le lien d'expérience entre les novices et les habitués a bien fonctionné. On m'a donné des conseils intéressants.Le salon était ciblé sur les vins d'été, c'est pourquoi je m'y étais inscrit : sur les dix cuvées que je commercialise entre 4 et 18 euros, j'ai trois rosés et deux blancs. Je n'avais pris qu'un seul rouge avec moi. Or, c'est cette couleur qui a été le plus demandée. Ce qui est bien, en revanche, c'est que je n'ai vendu que des vins à plus de 10 euros. C'est la preuve que le panier du Parisien est bien supérieur à celui d'un provincial. Lors de mes foires locales, 90 % de mes ventes sont à 4 euros. Ce constat renforce ma volonté de participer à des salons parisiens. »