Val de Loire L'étiquette dicte l'achat

À l'aveugle, les consommateurs préfèrent les effervescents aromatiques, ronds et gras. Dans les magasins, ils en achètent d'autres.

Deuxième région de production de vins effervescents d'appellation derrière la Champagne avec quelque 300 000 hl, le Val de Loire a étudié son univers concurrentiel. Le service technique d'InterLoire a fait prélever 64 échantillons de toutes régions (Alsace, Bourgogne, Champagne, Die, Loire…), ainsi que des vins mousseux de qualité (VMQ) et des mousseux étrangers en grande distribution. Tous ces vins ont été analysés, puis soumis à la dégustation à l'aveugle par un panel de 50 consommateurs sélectionnés par le laboratoire Grappe de l'Esa d'Angers (Maine-et-Loire). Chaque dégustateur devait statuer sur les vins selon la méthode du « j'aime/je n'aime pas » et donner une note de 1 à 9.

Au final, les résultats sont assez serrés. Les notes s'étalent de 4,3 pour l'effervescent le moins apprécié, à 6,3 pour le préféré. Parmi les cinq leaders, on trouve trois VMQ, une clairette de Die méthode ancestrale et un prosecco italien. Globalement, les consommateurs ont rejeté l'acidité et l'amertume. Ils ont apprécié les vins aromatiques, ronds et gras. Sans entrer dans le top 5, « 75 % des vins de Loire ont été appréciés », souligne InterLoire.

Les VQM écartés. Parallèlement, le laboratoire Grappe a placé une trentaine de vins différents avec leur prix dans un linéaire reconstitué. Les consommateurs devaient citer trois vins qu'ils achèteraient volontiers et trois qu'ils rejetteraient. Ils ont très majoritairement choisi en fonction des étiquettes, privilégiant les appellations de toutes les régions et écartant les VMQ. Bref, ils n'achètent pas ce qu'ils apprécient à l'aveugle.