Bourgogne. Une note du ministère de l'Agriculture parue mi-mars fait bondir les Bourguignons. Ce texte précise la réglementation environnementale applicable aux aires de lavage. On y apprend qu'une aire sur laquelle un tiers vient laver son pulvérisateur est, de ce fait, soumise à une déclaration ICPE (Installation classée pour la protection de l'environnement). Par conséquent, une aire mise à disposition des viticulteurs par une collectivité (par exemple, une commune) ou par une structure collective (un GIE) doit être déclarée. Le comble de l'absurdité administrative est atteint pour les aires de lavage gérées par une Cuma. Dans ce cas, seuls les matériels étant la propriété de la Cuma peuvent y être lavés sans qu'il faille déclarer l'aire. S'il advenait que les viticulteurs adhérents de la Cuma y viennent avec leurs propres matériels, cela entraînerait le classement ICPE de leur aire ! On croit rêver.
En Bourgogne du Sud, douze plateformes collectives sont concernées. Pour les viticulteurs, il est hors de question de réaliser une déclaration IPCE. « Nous ne comprenons pas, s'indigne Robert Martin, président de l'Union viticole de Saône-et-Loire, dans un courrier adressé à la DDT et aux parlementaires du département. Il y a un vrai risque de briser la dynamique positive et collective » de construction d'aires. Le dossier a été porté au niveau national.