« Le marché du vrac en AOC Côtes de Provence rosé est très tendu. Faute de volume, nous n'avons pas pu alimenter nos MDD dans les mêmes proportions que l'an passé », remarque un distributeur désabusé lors de la présentation, à Paris, de la sélection des foires aux vins de septembre. Le vignoble au bord de la rupture ? La rumeur chante comme les cigales en été. « C'est erroné, indique Christian Baccino, le président de la coopérative de Pierrefeu (Var), qui commercialise 80 % de sa production de côtes-de-provence en vrac. Nous avons récolté 7 % de moins qu'en 2011. Nous avons servi tous nos clients, distributeurs et négociants, mais dans des quantités inférieures. Nous avons refusé de nombreux clients opportunistes dont nous n'avions jamais entendu parler. » Le gel hivernal de 2012 et la grêle ont causé des dégâts dans le vignoble. La récolte a été amputée de 13 % de son volume, 100 000 hl de moins, l'équivalent de 12 millions de cols. Dame ! Les acheteurs qui ont senti le vent venir ont anticipé. Dès le mois de juin 2012, certains ont effectué des réservations. Bien vu. Ces transactions ont bénéficié de tarifs sur la base du cours moyen du tout début de campagne (170 €/hl). Ceux qui ont traîné ont payé au prix fort : 177 €/hl à partir du mois de mars 2013.