Loir-et-Cher. Vendre du vin apte à l'AOC Rosé de Loire impose que l'on soit habilité à produire cette AOC. Une règle simple que la justice a rappelée à un vigneron indélicat du Loir-et-Cher. Celui-ci avait vendu à un négociant angevin 235 hl de vin et 235 hl de moût en 2009 et 2010, en les présentant comme aptes à l'AOC Rosé de Loire. Or, ils ne l'étaient pas. « Pour sa production de 2009, il avait entrepris trop tard les démarches d'habilitation. Pour celle de 2010, il a voulu se mettre en règle, mais l'organisme d'inspection a relevé des manquements. Son habilitation lui a été refusée et il est passé outre cette décision », indique Emmanuel Bernard, responsable de la brigade interrégionale des enquêtes vins du Val de Loire (Direccte, ex-DGCCRF). En mai, le vigneron a été condamné à une amende de 2 500 euros, dont 1 000 euros avec sursis. Le négociant trompé, partie civile lors du procès, a obtenu plus de 7 000 euros en réparation. Il avait en effet dû vendre en VSIG le vin qu'il avait acheté au prix de l'AOC.