ImprimerEn 2005, Daniel Pétré, vigneron à Ville-sur-Arce (Aube), en Champagne, plante du pinot noir sur une parcelle de 90 ares. Sur la moitié de la surface, il opte pour le clone 583, sélectionné à Pommard, en Bourgogne. D'après la fiche technique de l'Entav de l'époque, ce dernier se caractérise par un port érigé, de grosses grappes épaulées et une bonne productivité. Toutefois, dès 2007, le viticulteur s'aperçoit que ces plants ont un port retombant. « Cette parcelle nous demande un surcroît de travail et, en plus, elle produit peu. Pour nous, le préjudice est conséquent », déplore le viticulteur.
Selon lui, on ne lui a pas fourni le bon clone. Il prétend même que le clone 583 en collection au domaine de l'Espiguette, au Grau-du- Roi, dans le Gard, n'est pas le bon. Il a demandé des explications.
« Nous avons analysé des échantillons du clone 583 prélevés dans la parcelle du viticulteur et constaté qu'ils sont comparables au matériel initial, à savoir le clone 583 que nous conservons au domaine de l'Espiguette, répond Pascal Bloy, le directeur du pôle national matériel végétal à l'IFV. Le pinot noir 583 n'est pas conseillé en Champagne. Il a été très peu multiplié et diffusé. » Et à sa connaissance, il n'y a pas d'autres cas que celui de Daniel Pétré.
