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ACTUS - RÉGIONS

Val de Loire Une fraîcheur qui séduit les États-Unis

PATRICK TOUCHAIS - La vigne - n°261 - février 2014 - page 8

Frais et attractifs, les vins blancs du Val de Loire progressent sur ce marché valorisant.
Warren Fraser, importateur à New York, aux États-Unis, a un faible pour le chenin. © P. TOUCHAIS

Warren Fraser, importateur à New York, aux États-Unis, a un faible pour le chenin. © P. TOUCHAIS

« Les Américains sont autosuffisants en vins à 80 %. Pour le reste, ils cherchent ce qu'ils ne trouvent pas chez eux : des blancs peu chargés en alcool et frais. Exactement ce que produit le val de Loire », se réjouit Laurent Terrisson, agent aux États-Unis pour le compte d'Alliance Loire.

Confirmation avec Warren Fraser, importateur à New York. Pendant deux jours, il a arpenté le vignoble ligérien, visitant des exploitations, avant de passer deux jours supplémentaires au Salon des vins de Loire, qui s'est tenu du 3 au 5 février, à Angers (Maine-et-Loire). « Je recherche des nouveautés, des vins typiques de cette région. Nous avons ici des vins très différents, donc intéressants », souligne-t-il. Ses sélections - essentiellement des blancs - finiront dans des restaurants et chez des cavistes.

Conséquence de cet engouement, les États-Unis sont devenus le premier marché à l'export pour les vins de Loire en volume et en valeur : ils ont acheté 80 000 hl en 2013. Sancerre est en tête des appellations exportatrices avec quelque 28 000 hl vers ce pays. « Cette AOC est incontournable, mais, je pousse les anjou et les savennières. J'adore le chenin », confie Warren Fraser.

Si l'export prend son envol, il ne date pas d'hier. « Les premiers vins de Vouvray ont été exportés en 1946 », rappelle Gilles Feray, propriétaire du château Moncontour, à Vouvray. Désormais, l'appellation en exporte 13 0000 hl par an. « Nos vins sont bien positionnés en rapport qualité-prix », explique-t-il. « C'est même le meilleur rapport en France », renchérit Warren Fraser.

« Les Américains se tournent vers des produits moins chers. Mais c'est un marché qui valorise toujours bien nos vins », indique Amélie Dugué, responsable export du domaine de la Ragotière, à La Regrippière (Loire-Atlantique). L'exploitation exporte vers les États-Unis depuis trente-cinq ans. « Nous avons vendu 140 000 cols en 2013, du chardonnay et du muscadet sèvre-et-maine sur lie. Nous avons des agents sur place et je m'y rends deux fois par an. »

InterLoire et le BIVC, les interprofessions des vins ligériens, vont enfoncer le clou en menant plusieurs opérations au printemps. « Nous avons prévu une présentation à New York en avril auprès des cavistes et des sommeliers. Puis une "restaurants week" dans cinquante établissements de New York, Miami, Chicago et San Francisco, annonce Céline Fleury, responsable export d'InterLoire. On pousse les blancs, mais aussi nos rosés et le chinon. » Ce dernier est le seul rouge qui semble trouver grâce au palais américain. « Difficile de vendre du bourgueil, c'est imprononçable », regrette Laurent Terrisson.

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