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ACTUS - Ça se chuchote

MIEUX PROTÉGÉE QUE LA VIGNE

La vigne - n°261 - février 2014 - page 12

L'outarde canepetière bénéficie de mesures de protection qui agacent les vignerons gardois. © J.-P. CHATAGNON/BIOSPHOTO

L'outarde canepetière bénéficie de mesures de protection qui agacent les vignerons gardois. © J.-P. CHATAGNON/BIOSPHOTO

La future ligne ferroviaire LGV crée des remous au sein de la viticulture gardoise et notamment de l'AOC Costières de Nîmes. En plus de subir des expropriations, le vignoble est concerné par les mesures compensatoires en faveur de l'outarde canepetière (Tetrax tetrax). Cette race d'oiseau se plaît dans les Costières. Elle est protégée car en voie d'extinction. Pour la préserver, il faut la reloger près des terres d'où elle est chassée par la ligne LGV. Oc'Via, le maître d'ouvrage du chantier, est donc tenu de trouver 1 200 à 1 600 ha pour recréer un habitat pour l'outarde, en l'occurrence des prairies. Pour cela, l'entreprise achète des terres et signe des contrats avec des agriculteurs s'engageant à semer des prairies. À ce jour, Oc'Via aurait déjà acquis 400 ha, dont 150 ha de vigne qui seront donc arrachées et remplacées par des prairies. L'affaire fait du bruit car les prix proposés par Oc'Via sont attractifs (16 000 €/ha en vigne et 10 000 euros en terre nue). Des coopératives voient d'un mauvais oeil cette menace d'une réduction de leur potentiel de production. Dans les costières de Nîmes, la pilule a d'autant plus de mal à passer que l'appellation s'est engagée dans une démarche paysagère. « On se préoccupe plus de la préservation de l'outarde canepetière que de notre appellation. Cette ligne ferroviaire est une atteinte à notre démarche paysagère, mais nous avons beaucoup de mal à nous faire entendre », clame un vigneron.

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