ImprimerEN VITICULTURE BIOLOGIQUE, LES DOSES DE CUIVRE SONT LIMITÉES À 6 KG/HA ET PAR AN en moyenne sur cinq ans. Mais l'Anses souhaite passer à 4 kg/ha et par an, sans lissage. Une telle dose est-elle suffisante dans la lutte antimildiou ? Pour le savoir, les chambres d'agriculture de Gironde et du Rhône testent différentes stratégies de réduction des doses depuis 2009.
À ce jour, en cas de pression faible à moyenne, 2 kg/ha et par an seraient suffisants dans le Bordelais. Dans le Beaujolais, il n'est pas possible de descendre en dessous de 3 kg/ha et par an, car la conduite en haute densité et proche du sol favorise les contaminations.
En revanche, lors d'une forte pression, 6 kg/ha et par an (voire plus certaines années) s'avèrent indispensables pour une bonne protection dans le Bordelais, où les attaques de mildiou peuvent être virulentes. Le climat étant plus clément dans le Beaujolais, 5 kg/ha pourraient suffire. Dans les deux régions, la nouvelle réglementation pourrait donc être un frein à la conversion en bio.
Les expérimentateurs ont modulé les doses et leur calendrier de traitement en fonction de la végétation et du climat. Lors d'un essai, ils ont testé le mélange de différentes formes de cuivre. Cette piste semblant intéressante, elle devrait faire l'objet d'essais plus approfondis.
