François Ier s'en était entiché au point d'en faire venir de Bourgogne plusieurs milliers de pieds pour les planter près de Romorantin (Loir-et-Cher), d'où son nom. Ce cépage blanc et rare est l'unique variété de la petite appellation de Cour-Cheverny, qui ne compte que 52 ha. Une aire qui n'inclut pas le château de Chambord (photo), pourtant édifié par François 1er. Jean d'Haussonville, le directeur général du célèbre site, veut remédier à ce qu'il considère comme une anomalie. Il a demandé officiellement à l'Inao et à l'ODG Cour-Cheverny une révision de l'aire de l'AOC pour y intégrer une parcelle appartenant au château. Ce clos, en friche depuis plusieurs années, jouxterait la limite de l'appellation. Mais la requête de Jean d'Haussonville fait tache d'huile. Désormais, d'autres vignerons non producteurs dans l'AOC réclament eux aussi un examen de leurs parcelles dans l'espoir de pouvoir bénéficier de l'appellation et de son cépage aux arômes subtils. Ce qui agace les viticulteurs de Cour-Cheverny, lesquels redoutent de voir leur marché de niche pâtir de nouveaux arrivants. Le sujet fait débat au sein de l'ODG, qui s'est toutefois prononcé pour une révision de l'aire.