ImprimerMathieu Molinié est formel : « Le cours du cahors est en nette progression, mais il doit encore mieux faire. » Ce viticulteur exploite 30 ha à Carnac-Rouffiac (Lot) et produit en moyenne 1 200 hl, dont 50 % en vrac. Il calcule qu'à 120 voire 130 €/hl, il ne peut pas enclencher des investissements nécessaires à la pérennité de son exploitation.
Reste que le cahors progresse. Le cours du vrac est passé de 104 €/hl de moyenne en 2012-2013 à 134,40 €/hl en mars dernier. Les raisons de cette grimpette ? Une succession de récoltes en baisse : 153 000 hl en 2012 et même 96 000 hl en 2013, contre 177 000 hl en 2011. Le négociant Didier Pelvillain, gérant d'Albas distribution, ne peut que constater la pénurie de l'offre. « Les volumes disponibles sont restreints. Or nous avons des besoins forts pour la grande distribution et pour l'export », souligne-t-il. Pour Jérémy Arnaud, directeur marketing de l'Union interprofessionnelle du vin de Cahors, cette hausse uniquement due à la tension entre l'offre et la demande ne peut pas durer. Pour continuer à valoriser les vins, il en appelle à un travail de segmentation. « En grandes surfaces, il faut se sortir des premiers prix (moins de 3 euros la bouteille) pour aller vers les 3 à 5 euros. À l'export, il faut valoriser le vrac sur des marchés de qualité de moyenne gamme », préconise-t-il.
