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Autant le dire

Des lois à l'emporte-pièce ne sont pas la solution à nos problèmes

Lu sur le blog du château de Reignac, à Saint-Loubès (Gironde) - La vigne - n°265 - juin 2014 - page 4

Madame Royal surfe sur la mouvance, annonçant, promettant de nouvelles règles pour interdire tout traitement à moins de 200 m des écoles.

Normal, me direz-vous : qui peut-être assez con pour traiter en semaine pendant les heures de récréation ou de sortie d'école des parcelles jouxtant ce type d'établissements ? Mais bientôt, les distances obligatoires vont s'accroître, c'est le vignoble qui devra s'adapter au PLU et plus l'inverse. Que se passera-t-il ? Cultiver de la vigne ne sera plus possible que dans certaines zones géographiques totalement isolées. Des secteurs entiers vont être arrachés, de la surface va disparaître... Bon courage aux vignobles urbains ! Bon courage aux pessac léognan !

Tout le monde sait qu'il nous faut trouver des produits plus « softs », plus respectueux. Mais la réglementation va plus vite que la recherche. Oui, il faut progresser. Oui, il faut faire en sorte de s'améliorer et d'empêcher certains de décrédibiliser toute une profession. Mais je suis certain que des lois à l'emporte-pièce ne sont pas la solution à nos problèmes de viticulteurs et de citoyens. Comme ne le sont pas non plus les dénonciations qui fleurissent un peu partout sur le net, photo ou vidéo à l'appui, pointant les infractions comme le faisaient les plus beaux témoins d'une période médiocre, dépassée et honteuse. La machine est sombre, les acteurs bien médiatisés, reste à espérer que les oreilles resteront ouvertes à une réalité certaine, à savoir que notre profession ne demande qu'à s'améliorer, mais à condition qu'on lui en donne vraiment le temps et les moyens.

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