En Aquitaine, « la situation était calme il y a encore une dizaine de jours. Mais avec les dernières pluies tombées de façon régulières, le risque s'est développé », souligne Cédric Elia, de la chambre d'agriculture de Gironde. Selon la modélisation par Potentiel Système, le risque mildiou est passé à un niveau fort ou très fort sur tous les secteurs, mis à part la Dordogne et le Lot-et-Garonne, où il reste à ce jour à un niveau faible.
Bien que la situation sanitaire soit stable, les techniciens appellent à la vigilance et rappellent que les mesures prophylactiques, comme les écimages raisonnés, diminuent la propagation du mildiou en supprimant les jeunes feuilles particulièrement sensibles.
En Charente, Anne-Lise Martin, responsable du service viticulture pour la chambre d'agriculture, indique « que le risque mildiou est fort à très fort en fonction des zones. Mais après les deux années 2012 et 2013 que nous avons connues, la protection a été très soignée et serrée. L'état du vignoble est donc satisfaisant. Nous attendons la fermeture de la grappe afin de sortir de la période de haute sensibilité ».
Dans le Maine-et-Loire, le risque est considéré comme moyen sur les parcelles sans symptômes et fort sur celles ayant déjà subi des contaminations. D'après la modélisation, chaque pluie supérieure à 2 mm peut engendrer des contaminations. Les techniciens constatent néanmoins « qu'hormis quelques parcelles isolées, le vignoble est toujours très sain ». Il en est de même en Loire-Atlantique où, comme l'indique Stéphanie Savary, de la chambre d'agriculture, « la pression est bien présente mais, le vignoble étant bien couvert, le mildiou n'a pas encore posé de problèmes cette année ».