L'Union des vignerons du Beaujolais (UVB) n'a pas du tout apprécié le « gamay nouveau » de Lidl, sorti le 20 novembre dernier, jour du déblocage du beaujolais nouveau. Elle envisage de se porter partie civile dans la procédure que la DGCCRF doit lancer contre cette enseigne de grande distribution. L'affaire a débuté lorsqu'une publicité parue dans les principaux magazines TV ainsi que dans les plaquettes de l'enseigne Lidl a proposé un « gamay nouveau vin de France » à 1,99 €. Rien d'anormal jusque-là, le mot « nouveau » n'étant pas protégé. « Sauf qu'il est sorti le 20 novembre et qu'il est associé, sur la même page, à un saucisson au beaujolais et, sur la page d'à côté, aux crus beaujolais, avec la même typographie. Il y a clairement eu volonté de tromperie de la part de l'enseigne qui a affirmé dans une interview vouloir faire du beaujolais nouveau sans beaujolais nouveau pour une question de prix », argumente François Roth, directeur de l'UVB. Saisie par l'UVB, la DGCCRF a demandé à l'enseigne d'afficher clairement la nature de son produit dans les linéaires. « Elle souhaite aller au contentieux et nous serons associés à la procédure comme partie civile », annonce l'UVB.