Détecter la flavescence dorée à l'aide de drones ? La coopérative Charentes-Alliance y travaille avec Airinov. « L'an passé, nous avons fait une batterie d'analyses avec un drone et un capteur optique que nous employons en grandes cultures », rapporte Kevin Larrue, de Charentes-Alliance. Les premiers résultats sont encourageants. Les pieds identifiés au sol comme étant atteints par la maladie ressortaient bien sur les images. Mais d'autres pieds semblaient suspects alors qu'ils étaient atteints de chlorose, de maladies du bois ou de mildiou mosaïque.
La coopérative a donc employé un nouveau capteur optique à même de distinguer les différents symptômes. Elle l'a testé cette année. Les résultats sont en cours d'analyse.
En Bourgogne, le BIVB, Novadem et leurs partenaires mènent des essais similaires depuis 2013. Le projet dénommé Damav est doté d'un budget de 1,7 million d'euros sur 36 mois.
Les expérimentateurs ont d'abord fait voler un drone équipé d'une caméra et d'un logiciel de reconnaissance d'images sur une parcelle de 0,5 ha très atteinte par la flavescence dorée. Cela leur a permis de paramétrer le logiciel pour qu'il reconnaisse la maladie. Puis ils ont fait voler le drone dans une autre parcelle de 1,5 ha qu'ils ont ensuite prospectée à pied. Ils ont comparé les résultats. « Le drone a permis d'identifier trois zones suspectes que nous avions également relevées lors de la prospection à pied. Il s'agissait en fait de bois noir », explique Franck Brossaud, du BIVB. Désormais, il faut affiner le logiciel et améliorer le drone pour qu'il se repère automatiquement par rapport au relief.