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Jocelyn Sigaud s'est « converti » aux blancs qui se vendent mieux que les rouges.
La production de vins blancs en AOC Côtes-du-Rhône et Côtes-du-Rhône-villages se développe. Partie de 60 000 hl en moyenne en 2012 et 2013, elle devrait doubler d'ici 2020 pour atteindre 120 000 hl selon les projections du syndicat des Côtes-du-Rhône. Les volumes devraient arriver progressivement sur le marché, venant des plantations effectuées lors des plans de restructuration conduits dans la région depuis 2009.
Les aides attribuées par FranceAgriMer n'expliquent pas à elles seules cet essor. Les viticulteurs sont attirés par un marché intéressant et sûr. « Les blancs se portent bien depuis plusieurs années, témoigne Jocelyn Sigaud, viticulteur « converti » au blanc, adhérent à la cave coopérative de Laudun (Gard). Les vins se vendent vite et bien, entre 160 € et 180 €/hectolitre. C'est mieux que les rouges. Même les maisons prestigieuses comme Chapoutier ou Guigal veulent nous en acheter... »
Arracher du rouge pour replanter du blanc. Installé en 2008 sur 43 hectares de vignes plantées intégralement en rouge, il a depuis arraché et replanté 4,5 hectares en grenache blanc, clairette, viognier et roussanne. Toujours encouragé par sa coopérative, il souhaite convertir encore trois ou quatre hectares supplémentaires dans les années qui viennent, « sur les parcelles qui s'y prêtent ».
Développer la production de blanc est aussi un moyen de diversification. « En 2008, pendant la crise, c'est la seule couleur qui a tenu le coup !, rappelle Jocelyn Sigaud. Cela me permet de ne pas mettre tous mes oeufs dans le même panier. »
