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éditorial

Générosité

PAR BERTRAND COLLARD, RÉDACTEUR EN CHEF DE LA VIGNE - La vigne - n°276 - juin 2015 - page 5

Quelques grands noms du négoce et de la viticulture viennent de lancer une belle idée : collecter des fonds auprès de tous les producteurs pour venir en aide à une cause nationale. L'opération s'appelle 12 de Coeur. Elle est lancée ce mois-ci. Si elle réussit, elle sera reconduite tous les ans. En quelques mots, il s'agit d'offrir la valeur de douze bouteilles de votre meilleure cuvée pour en faire don à une association de bienfaisance, à commencer par les Restos du Coeur. Ceux qui souhaitent aller plus loin peuvent également offrir des bouteilles pour une vente qui sera organisée le 24 octobre à Paris ou 12 % du chiffre d'affaires qu'ils réaliseront dans leur caveau de vente ce même jour.

Douze bouteilles, soit une caisse de vin, qui plus est du meilleur. Cette unité et ce parti pris parlent à tous les acteurs de la filière. Suffisamment pour tous les rallier comme un seul homme derrière ce projet ? Espérons-le. Car notre filière est solidaire et généreuse, comme l'avait détaillé La Vigne dans un grand dossier de novembre 2013. Les exemples abondent de viticulteurs qui viennent en aide à leurs confrères victimes d'un accident climatique ou personnel. Cet hiver encore, des Audois touchés par les fortes inondations de l'automne dernier ont bénéficié du secours de leurs collègues pour remettre leurs vignes en état. Beaucoup de viticulteurs répondent aussi favorablement aux nombreuses sollicitations d'associations de leur entourage.

Cette fois, il s'agit de soutenir une initiative nationale appuyée par Vin et Société, c'est-à-dire l'ensemble des interprofessions. Ses meneurs veulent lui donner du retentissement. Leur cause est belle. Et il s'agit de la première opération caritive menée à l'échelle d'une filière. Si elle aboutit, les deux qualités de solidarité et de générosité de la viticulture seront plus nettement affirmées aux yeux du grand public. « Le vin reprendra sa place au coeur de la société », espère un producteur. Notre profession imposera, pour un temps, des sujets de débat et de discussion bien plus chaleureux et positifs que ceux sur les traitements des vignes ou sur la loi Évin.

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