Les épandeurs de matières organiques L'offre du marché

Les constructeurs s'attachent à concevoir des machines de plus en plus polyvalentes. Malgré leurs efforts, ce marché reste segmenté en deux catégories selon la matière organique qu'il s'agit d'épandre. Explications.

Bien qu'abondante, l'offre en épandeurs viticoles de matières organiques est méconnue. Et pour cause, ces machines sont rarement exposées. Lors du dernier Vinitech, un viticulteur bordelais a pu s'en rendre compte. Venu faire un état des lieux du marché, il nous a confié sa frustration de n'avoir vu qu'un seul épandeur sur tout le salon, un modèle GRV monté sur enjambeur. Pourtant, les constructeurs sont assez nombreux. La Vigne en a répertorié huit en France et trois à l'étranger.

Tous sont des spécialistes du marché viticole, rompus à la nécessité de concevoir des machines étroites. La plupart des fabricants d'épandeurs agricoles, eux, sont absents de notre secteur par trop confidentiel. Signe de ce désintérêt, Sulky a cessé cette année la production de son épandeur viticole traîné.

Dans ce dossier, nous présentons l'offre en épandeurs traînés pour tracteurs interlignes. C'est le segment le plus fourni. Il existe bien des épandeurs portés à disques, mais, conçus pour déverser des engrais chimiques, ils sont peu adaptés aux matières organiques. On trouve également des machines montées sur porteurs et enjambeurs chez GRV et Thiérart, reste que l'offre est très limitée.

Notre enquête le montre : l'épandeur universel, capable d'épandre aussi bien du fumier frais et de la chaux n'a pas encore été inventé. « Les viticulteurs voudraient un couteau suisse. Mais ça n'existe pas », observe Rémy Verdoire, conctructeur présent sur le marché de l'épandage depuis 1986 et qui connaît son affaire puisqu'il propose l'une des machines les plus polyvalentes du marché, capable d'épandre à la fois des fumiers pailleux, des composts et des bouchons.

Il faut donc faire son choix selon la matière organique que l'on veut utiliser. Ceux qui veulent apporter du fumier ou des composts fibreux devront s'équiper d'appareils à hérissons. Sept constructeurs sont présents sur ce segment avec des machines valant, de base, entre 7 300 et 12 500 €. Ceux qui optent pour des fertilisants en granulés, en bouchons ou pulvérulents choisiront des machines à chaînes et à barrettes, à tapis ou à vis. Là aussi, sept fabricants se disputent leurs faveurs. Mais leurs équipements sont plus chers que les précédents, les prix de base allant de 9 300 à 17 500 € selon les marques. Pour vous aider à faire votre choix, voici le détail de l'offre dans chacune de ces deux catégories.