En septembre, des oenologues se sont inquiétés de voir des vendanges rentrer avec très peu d'acide malique (souvent moins de 1 g/l). Ils redoutaient des fermentations malolactiques difficiles. À tort, apparemment. D'après Olivier Roustang, oenologue dans la vallée du Rhône, « beaucoup de FML sont déjà terminées. Elles se sont faites très rapidement, souvent sous marc, avant la fin des sucres, sans que les vignerons ne s'en rendent compte ».
En Gironde, Thomas Duclos, oenologue chez noTeam, cite l'exemple d'une cave de 25 000 hl où tous les vins sont déjà terminés. Tout se déroule bien, même en Alsace, région fraîche où les viticulteurs ont l'habitude d'ensemencer leurs vins en bactéries lactiques. « Cette année, les pH sont plus hauts et les températures sont longtemps restées assez élevées. Les FML ont très vite démarré, avant que les vignerons n'ensemencent », constate Michel Pinsun, oenologue à la chambre d'agriculture du Haut-Rhin.