Les représentants du vignoble ne s'y attendaient pas. Le 19 novembre, le ministère de l'Agriculture s'est montré on ne peut plus conciliant avec eux lors d'une réunion, à Paris. À l'ordre du jour : le port des EPI dans les vignes. En juin dernier, le ministère avait annoncé sa volonté d'imposer à tous les salariés travaillant dans les vignes de porter des EPI, même après le délai de rentrée. Depuis, les représentants du vignoble ne cessent de s'y opposer. Le port de lunettes, combinaisons et autres gants serait intenable en été, et du plus mauvais effet auprès du grand public. Ils ajoutent que tous les produits phyto ont un délai de rentrée après lequel on peut travailler dans les vignes sans danger. Le 19 novembre, le ministère « nous a dit que nos demandes étaient totalement légitimes, et nos arguments implacables, explique Stéphane Héraud, le président de l'Association générale de la production viticole (AGPV) et que l'avis actuel n'était qu'un projet ». Si ces déclarations ont rassuré, l'AGPV le serait encore davantage par une lettre officielle.