En finir avec des vignes plus lisses que des tables de billard en Anjou-Saumur. Dans ce vignoble de 20 000 ha, on estime qu'il subsiste moins de 10 % de parcelles encore totalement désherbées chimiquement. Mais c'est encore trop, pour bon nombre de vignerons d'Anjou-Saumur. La Fédération viticole de l'Anjou a annoncé son intention de se saisir du sujet, en proposant d'interdire la pratique par une modification des cahiers des charges des AOC. Les vignerons pourront au choix, enherber les interrangs, ou travailler le sol. « La qualité des eaux des rivières du vignoble n'est pas bonne. La viticulture ne peut pas rester les bras ballants, et doit prendre ses responsabilités », souligne Laurent Ménestreau, le président de l'Anjou-Saumur. À noter que plusieurs appellations ont déjà interdit le désherbage total dans leur cahier des charges, comme celui du Saumur-Champigny.