C'est chiffré 22 300 hl

« Les bordeaux rosés sont prêts à être dégustés depuis début novembre. La production pousse aux négociations », constate le courtier Éric Échaudemaison. Un empressement que Jean-Philippe Code, responsable du service économique de l'interprofession (CIVB), observe dans ses statistiques. « Durant les quatre premiers mois de la campagne 2015-2016, 22 300 hl se sont échangés, soit 65 % de plus que l'an dernier à la même époque. » Est-ce à dire que les affaires se feront rapidement ? Jean-Philippe Code reste prudent. Il répète que le premier quadrimestre n'est pas représentatif d'une campagne. Et de rappeler que 2014-2015 s'est terminée avec un cumul de 115 300 hl échangés alors que le premier quadrimestre n'avait enregistré que 13 500 hl. S'agissant des prix, cette année, les belles qualités devraient se négocier entre 1 200 et 1 250 € le tonneau de 900 l (133 à 139 €/hl) selon Philippe Hébrard, directeur général de la cave coopérative de Rauzan. « Les négociants s'engagent rapidement pour de bons rosés. Ils ne discutent pas trop les prix », indique-t-il. Des prix de 1 200 à 1 250 € par tonneau correspondraient à une hausse de 6 à 10 % par rapport au cours moyen de 2014-2015. Pour des rosés tout-venant, le prix reste un point d'interrogation.