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VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Rosés Marché poussif pour l'IGP Pays d'Oc

MICHÈLE TRÉVOUX - La vigne - n°282 - janvier 2016 - page 70

Après la surchauffe de l'an dernier, le marché de l'IGP Pays d'Oc rosé démarre plus timidement cette année. Les cours, qui avaient fortement progressé, sont en léger recul.

La campagne démarre mollement pour l'IGP pays d'Oc rosé, contrairement à l'an dernier où le marché s'était enflammé d'entrée de jeu. Fin décembre, les volumes contractualisés (698 133 hl) accusent un recul de 27 % par rapport à l'an dernier mais ils sont en hausse par rapport à 2013, qui avait été une année tardive.

« L'an dernier, sous la pression du marché, il y a eu une forte progression de la production de rosé. Mais les sorties n'ont pas été aussi importantes que prévues et il reste en cave des rosés 2014 qui sont vendus mais non retirés. Ces stocks pèsent sur le marché », analyse Bruno Crouzet, courtier dans le Gard. La prudence des opérateurs se ressent sur les cours qui s'effritent légèrement. Seuls les cinsaults se maintiennent au niveau de l'an dernier (89,70 €/hl), mais la baisse est sensible sur le grenache et la syrah, qui s'échangent entre 87 et 88 €/hl en moyenne, soit un recul de 2,5 à 3 %.

À la cave de l'Ormarine, dans l'Hérault, le directeur Cyril Payon n'a pas constaté d'infléchissement de tendance. « Nous travaillons en partenariat avec de gros opérateurs comme Jeanjean, Castel... Cette année, nous avons produit le même volume de rosé que l'an dernier (27 300 hl) et nous l'avons vendu au même cours. Nos clients ont tenu parole, malgré la baisse de la demande. »

« Pour satisfaire nos acheteurs, nous avons réajusté notre production de rosé, observe Gérard Vidal directeur de la cave coopérative de Canet-d'Aude. Nous avions produit 23 000 hl en 2014, nous sommes revenus à 15 000 hl cette année. Cela correspond à ce que nous produisions habituellement. Mais les prix ont été revus à la baisse. »

« Il y a peut-être eu une surchauffe l'an dernier. Le marché est en train de la corriger », estime Bruno Crouzet. C'est également l'avis de Serge Dubois, de Terroirs du Sud, une société de négoce tournée vers l'export. « Nous avons souffert de la hausse des prix de l'an dernier. Une détente de ces prix nous permettrait d'être plus agressifs. » C'est peut-être le scénario qui se prépare si les rosés de moindre qualité tardent à trouver preneur.

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