La campagne de vrac en Mâcon et Mâcon-villages va « débuter tardivement », entrevoit Jérôme Chevalier, président de l'Union des producteurs de vins de Mâcon. En effet, le négoce ne se précipite pas pour acheter. « Il y a un décalage par rapport au pinot noir. Le marché du vrac a beaucoup plus besoin de bourgogne rouge que de mâcon ou de mâcon-villages », analyse Pierre Gernelle, directeur de l'Union des maisons de vins de Bourgogne. Fin décembre 2015, les enregistrements de l'interprofession (BIVB) font donc état d'un recul des transactions de 78 % en mâcon-villages de l'année, avec seulement 6 772 hl échangés contre 30 600 hl à fin décembre 2014. Plus grosse productrice de ces appellations régionales, la Cave de Lugny a déjà vendu 3 000 hl à des cours « stables », autour de 370 €/hl, cours moyen de l'an dernier. « On sent une petite baisse », note Marc Sangoy. Mais le président de la coopérative relativise : « Pour l'heure, ce ne sont pas nos acheteurs traditionnels qui ont passé commande. Ces derniers viennent habituellement en janvier. On devrait retrouver les mêmes volumes et les mêmes cours que l'an passé. »