Le Tour de France dans le Maine-et-Loire, ce n'était pas arrivé depuis 2004. L'occasion était trop belle pour les vignerons de profiter de cet événement populaire et médiatique pour mettre en avant leurs appellations. D'autant qu'Angers était la ville d'arrivée d'étape, le 4 juillet, et Saumur la ville de départ, le lendemain.
Des affiches et des dégustations
Dès le 29 juin, la fédération viticole a lancé une campagne d'affichage à Angers et à Saumur. Le 4 juillet, elle a déployé une grande bâche de 15 mètres sur 15 à Savennières, à une vingtaine de kilomètres de l'arrivée, souhaitant la bienvenue au Tour. Le lendemain, elle l'a redéployée au départ de Saumur, toujours dans l'espoir que les caméras de France Télévision s'attardent dessus. En vain...
Parallèlement, les vignerons ont organisé des dégustations au coeur d'Angers et au centre de presse. Ils ont aussi tenu un petit marché à l'Hôtel des vins. Sans trop de succès. Les appellations de rosés se sont fait davantage remarquer en distribuant aux spectateurs plusieurs milliers de chapeaux et lunettes de soleil à leurs couleurs.
Le lendemain, à Saumur, Interloire présentait des vins du cru dans le village de départ. Après l'épisode du vin chilien, toutes les interprofessions avaient été conviées par la Société du Tour (ASO) à présenter leurs vins dans cet espace VIP. « On a vu 350 personnes entre 8 h 30 et 11 heures. Pas si mal pour un tel horaire », souligne Claire Duchêne, responsable de la communication de l'interprofession. Mais ce public était là pour le Tour et peu enclin à déguster de si bonne heure.
Au bout du compte, ces opérations ont apporté peu de visibilité aux vins d'Anjou-Saumur, au regard de l'énergie dépensée. Mais tous sont unanimes : « On ne pouvait pas passer à côté d'un tel événement. »