La chambre d'agriculture des Bouches-du-Rhône expérimente la détection des foyers de flavescence dorée par des drones.
L'essai débuté fin août s'achèvera mi-octobre. « Actuellement, nous prospectons à pied. Mais cela coûte cher », explique Sébastien Attias, de la chambre d'agriculture. Le conseil départemental des Bouches-du-Rhône, principal financeur, demande des économies. Il alloue 60 000 € par an à la prospection. Cette somme permet de recruter dix saisonniers, auxquels s'ajoutent des viticulteurs, des techniciens et des bénévoles. En 2015, 450 professionnels ont ainsi prospecté 7 000 ha, parcourant 28 000 km. Cette année, 4 200 ha ont déjà été inspectés. « Avec les drones, nous divisons le temps et le coût de la prospection par quatre, poursuit Sébastien Attias. Nous avons fait les essais dans trois zones : une très infestée, une moyennement infestée et une saine. Les drones ont repéré les mêmes foyers que les professionnels prospectant à pied. »
Deux types de caméras
« Les drones présentent un intérêt supplémentaire, ajoute Moustafa Kasbari, dirigeant d'Atechsys, société conceptrice de drones et partenaire du projet. Ils peuvent survoler les vignes à plusieurs reprises. La flavescence dorée progresse rapidement. Ainsi, des foyers sont apparus quatorze jours après le premier survol. »
Deux équipements sont testés : des caméras optiques et des caméras multispectrales. Les premières survolent 18 ha par jour et ne coûtent que 1 000 € pièce. Les secondes couvrent une quarantaine d'hectares par jour mais valent de 25 000 à 30 000 €. « Nous allons présenter un projet d'équipement et un protocole aux professionnels d'ici la fin de l'année », souligne Sébastien Attias.